L'université d'été européenne des mouvements sociaux ouvre ses portes ce mardi à Paris. Plus de 1 500 personnes y sont attendues sur cinq jours. Au menu de cette rencontre organisée à l'initiative du réseau de l'Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne (Attac) : ateliers, séminaires, forums, happenings. Le tout pour «remettre en cause l'horizon soi-disant indépassable du capitalisme et du néolibéralisme, par l'élaboration de convergences et de propositions alternatives porteuses de logiques solidaires, écologiques, démocratiques et humaines». Un «forum social européen» alternatif, à l'heure où les luttes sociales, plus discrètes, gardent toute leur vitalité, selon Nicolas Haeringer, coprésident du conseil scientifique d'Attac.
L’Europe, en crise, a plus que jamais besoin d’alternatives. Or les forums sociaux européens ont fermé leurs portes en 2010. Paradoxe ?
C’est le mystère des mobilisations sociales. C’est parfois quand le contexte est le plus propice - quand règnent l’austérité et les politiques de droite, menées par des gouvernements, y compris de gauche - que les mobilisations prennent le moins. En Europe, la dynamique politique est moins porteuse qu’à l’échelle planétaire. L’essoufflement des mobilisations se retrouve dans tous les pays européens. L’espace politique reste assez national. Le Forum social européen n’a peut-être pas réussi à s’élargir à de nouveaux acteurs autres que les syndicats ou les organisations parasyndicales. C’est sûr que nous ne sommes plus dans la dynamique de la première ère de l’altermondialiste, celle de la création d’Att