Jeter ou donner les fruits dont les autorités russes ne veulent plus. C’est la solution proposée par Bruxelles pour soulager les maraîchers frappés par l’embargo décrété le 7 août par Moscou. La Commission européenne va débloquer près de 125 millions d’euros pour soutenir le secteur. Le but ? Indemniser les agriculteurs qui acceptent de retirer une partie de leur marchandise des circuits de vente.
«Absurde». Cette mesure de soutien des prix ne s'applique qu'à une liste restreinte de fruits et légumes périssables - comprenant les carottes, les tomates, les concombres ou encore les pommes - pour lesquels il n'existe pas de débouchés alternatifs. «L'idée est de réduire les quantités mises sur le marché pour que les prix ne chutent pas à un niveau de crise», explique à l'AFP Roger Waite, porte-parole de la Commission. Pour cela, l'Union européenne a puisé dans sa réserve de crise fixée à 420 millions d'euros par an. Le dispositif prévoit d'indemniser les producteurs de 50% à 100%, selon que le produit retiré est commercialisé sous une autre forme (alimentation animale, distillation d'alcool), n'est pas récolté ou est distribué gratuitement (œuvres de bienfaisance, établissements publics).
L'aide peut être demandée par tous les cultivateurs des produits concernés, «qu'ils appartiennent ou non à des organisations de producteurs», assure Dacian Ciolos, le commissaire européen à l'Agriculture. Dans les faits, «seuls ceux qui