Si les pays de la zone euro alignent les (très) mauvais chiffres économiques plus de six ans après le début de la crise financière, ce n'est pas une surprise. Mais la faute prévisible aux «politiques erronées que les dirigeants européens s'obstinent à poursuivre, en dépit de toutes les preuves qu'il s'agit de mauvais remèdes», écrit le New York Times, dans un éditorial publié lundi. La critique est féroce, même si cette prise de position ne surprend pas complètement de la part d'un journal estampillé plutôt démocrate et où émarge comme chroniqueur le keynésien de combat (et prix Nobel d'économie) Paul Krugman.
Le déroulé des critiques est assez classique, notamment à gauche, et rappelle point par point l'argumentaire utilisé par Laurent Joffrin ce même lundi dans Libé. Feu sur les politiques d'austérité : «L'insistance de l'Union européenne, emmenée par l'Allemagne, à demander aux gouvernements de réduire leurs déficits en coupant dans les dépenses et en augmentant les impôts a continué à entraver la reprise». Et haro sur la politique monétaire de la Banque centrale, accusée «d'avoir