«Pourquoi les entreprises multiplient-elles les dividendes plutôt que d’investir ? Soit elles sont peu optimistes, n’ont pas d’occasions de profits, ne savent pas quoi faire de leur cash, et en rendent à leurs actionnaires. Soit, par un effet signal, elles veulent remercier leurs actionnaires qui ont été patients pendant la crise, et elles ont de bonnes perspectives. C’est choquant vu la situation de l’Europe.
«"Ne parlez pas de super dividendes mais parlez de dividendes super" qui profiteraient in fine à l’ensemble de l’économie, disent certains analystes. Mais, à moins d’avoir des convictions libérales chevillées au corps, cet "effet ruissellement" n’a jamais été prouvé. On constate surtout une baisse de l’investissement, un chômage endémique et une croissance atone.
«Ces grandes firmes cotées, notamment en France, sont pour moitié entre les mains de fonds d’investissement étrangers très actifs qui se plient aux règles du capitalisme financier et imposent des exigences de rentabilité pour soigner leurs actionnaires. Rien à voir avec les exigences d’un bon fonctionnement de l’économie, ou d’un capitalisme rhénan d’Europe continentale : le capital étranger y est plus dormant. Et, contrairement à la France, de plus en plus proche du capitalisme anglo-saxon, il existe encore une certaine forme d’intérêt général.
«Le plus étrange, ce sont les énormes dividendes versés par les "financières". Elles ont hurlé qu’elles allaient souffrir à cause de la nouvelle régulation bancaire, ont