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Analyse

Hollande pioche à droite ses réformes du travail

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Le Président a annoncé ce mercredi ses grands axes pour la rentrée, qui risquent de braquer la gauche, les syndicats et des lobbys professionnels.
A l'Elysée, Nicolas Sarkozy avait déjà modifié les règles du travail le dimanche et des professions réglementées. (Photo Albert Facelly)
publié le 20 août 2014 à 20h06

Hollande poursuit sa politique de triangulation. Cette stratégie qui consiste à piquer dans le panier à idées de l’adversaire, au point de déshabiller l’opposition aux prochaines élections. Tout en annonçant, cependant, une mesure pour les moins aisés.

Dans une interview fleuve au Monde, mercredi, le président de la République a ainsi ouvert le second chapitre cette politique : après les mesures financières, telles que le CICE et le «pacte de responsabilité», qui transfèrent quelque 40 milliards d'euros des ménages et de la sphère publique vers les entreprises, place aux décisions qui ne coûtent rien. Enfin, budgétairement. Car comme la politique de l'offre, les réformes du marché du travail proposées pourraient finir de braquer une partie de l'électorat de gauche. Et promettent des débats animés au sein de la majorité, tout en éloignant un peu plus du gouvernement les syndicats de salariés.

professions protégées

La moins polémique d'entre elles, la déréglementation des professions protégées, devrait être présentée dès septembre par le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg. Il s'agit d'introduire davantage de concurrence pour des métiers comme les pharmaciens, notaires, greffiers de tribunal de commerce, ou encore huissiers, qui jouissent d'un monopole sur de nombreux actes ou produits. Avec l'ambition, selon Montebourg, de «restituer» quelque 6 milliards d'euros de pouvoir d'achat. Et, accessoirement, d'après un rappo