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Services à domicile : les avantages fiscaux bénéficient surtout aux riches

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D'après une étude de la Dares, parmi les ménages ayant recours à ces services, les 10% les plus aisés ont perçu en 2011 près de 60% du crédit d'impôt.
Une aide ménagère au domicile d'une personne agée. (Photo Mychele Daniau. AFP)
par AFP
publié le 22 août 2014 à 13h32

Les ménages les plus aisés restaient en 2011 les premiers bénéficiaires des avantages fiscaux attachés aux services à la personne, même si depuis 2007 le crédit d'impôt a permis une «meilleure redistribution» vers les foyers modestes, souligne vendredi une étude du ministère du Travail (Dares). Qui a recours à ces services et à quel coût ? Cette étude apporte des réponses alors que la Cour des comptes a recommandé en juillet de mieux cibler les aides fiscales et niches sociales accordées dans le secteur, qui selon la Cour devraient atteindre 6,4 milliards d'euros en 2014.

En 2011, 13% des ménages ont déclaré avoir rémunéré une personne à leur domicile au cours des deux derniers mois, dans plus des trois-quart des cas pour des services de ménage, cuisine, lessive et repassage. Ils y ont consacré en moyenne 2 390 euros sur l’année. Si l’on prend en compte les aides (exonérations de cotisations, allocations aux personnes âgées/handicapées) et avantages fiscaux (réduction ou crédit d’impôts), cela représentait 4% de leur revenu disponible.

Les personnes âgées (près de la moitié des utilisateurs ont plus de 70 ans) et les ménages aisés sont les principaux utilisateurs des services à la personne, souligne l’étude. Celle-ci s’appuie sur deux enquêtes de l’Insee, l’une auprès des ménages pour retracer leur budget, l’autre sur la base des fichiers des services fiscaux et organismes sociaux.

«Compte-tenu de leur taux de recours et de leur niveau de dépenses beaucoup plus éle