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Des drones gardiens du temple

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EcoFuturdossier
publié le 24 août 2014 à 18h06

Après la truelle, le pinceau et le tamis, ce sont les drones qui devraient atterrir dans les mains des archéologues. Cette nouvelle technologie devrait progressivement faire partie du matériel des chercheurs au Pérou, où de nombreux sites archéologiques sont menacés de destruction par des promoteurs.

En effet, connaissant de fortes hausses du prix du foncier, les abords de nombreuses villes péruviennes ont tendance à attirer tout un tas d’agents immobiliers qui n’hésitent pas à anéantir des vestiges historiques. L’an passé, certains ont détruit une pyramide du site archéologique d’El Paraiso, vieux de plus de cinq mille ans.

Cornes. Alors, pour tenter d'apporter une réponse à ce phénomène inquiétant, le ministre délégué à l'Héritage culturel, Luis Jaime Castillo Butters, a donc décidé de prendre le drone par les cornes. «Dans l'archéologie, il y a un avant et un après drones, a-t-il expliqué au New York Times. Avec les drones, on peut désormais obtenir des images d'une qualité exceptionnelle, dans un angle très précis et à n'importe quelle heure.»

Pour cet archéologue de métier, féru de nouvelles technologies, ces hélicoptères miniatures devraient devenir des objets de surveillance, mais aussi des outils de cartographie. Ces objets volants pourraient convertir en trois dimensions tout un tas de prises de vue photographiées en altitude. En utilisant de telles images, les archéologues péruviens seraient en mesure de produire