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portrait

Gaël Langevin allô papa robot

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EcoFuturdossier
Ce «model maker» a conçu InMoov, un prototype d’humanoïde à fabriquer soi-même et mis en téléchargement libre sur le net.
Gaël Langevin et inMoov, Paris le 25.06.2014 (Remy Artiges)
publié le 24 août 2014 à 18h06

Enfant, Gaël Langevin n’aime pas l’école. Pendant les cours, il rêve à la construction d’un sous-marin aux commandes duquel il sondera les profondeurs de la Seine. A Clichy, il a repéré la berge d’où plongera l’engin. Le projet est ambitieux mais, doté d’une solide détermination et équipé d’un poste à souder, il y croit dur comme fer. D’ailleurs, dans l’atelier familial, il a déjà bricolé un kart à pédales avec des matériaux de récupération. Cerné par un père illustrateur de pub et une mère serial bricoleuse, le mécanicien explorateur est réorienté à temps vers l’enseignement technologique, échappant du même coup à l’ennui et à la noyade.

Gepetto moderne. Quelques années plus tard, après une formation pluridisciplinaire aux Etats-Unis et en France auprès d'un sculpteur, il fait enfin de sa passion une profession : model maker. Dans son atelier parisien baptisé Factices, le designer fabrique maquettes et décors pour la pub et le cinéma. Il y a deux ans, la commande d'un prototype de main futuriste pour un constructeur automobile va lui mettre le doigt dans l'engrenage.

Le projet de l'industriel est finalement abandonné, mais Gaël Langevin, depuis toujours fasciné par la forme des mains, saisit l'occasion de poursuivre ses recherches sur cette belle mécanique et de tester son imprimante 3D. Une fois les pièces modélisées, imprimées en plastique rigide puis assemblées, la main articulée semble dessinée par Marvel. Gaël décide d'offri