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reportage

Montlouis-sur-Loire dans l’herbe du temps

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Au château de la Bourdaisière, on a usé d’Huile de coude et de bon sens pour créer une ferme-test de permaculture. Une recette qui a de l’avenir.
publié le 24 août 2014 à 18h06

A priori, cela ressemble à un gros potager, même si la dénomination pourrait vexer. A Montlouis-sur-Loire, en Indre-et-Loire, ville de 10 000 habitants, un jardin de fruits et légumes d’un hectare et demi jouxte le majestueux château-hôtel de la Bourdaisière. C’est une ferme-test de permaculture, une belle expérimentation d’agriculture biologique, entendue comme la création d’écosystèmes humains durables. En ce jour de juillet, un soleil de plomb tape sur la petite serre où sont regroupées différentes variétés de tomates inhabituelles sur le continent. En bordure, deux cochons assoiffés dégustent. Le système d’arrosage est en panne ; ça sent la terre sèche. On s’attendait à de bons vieux labours, voilà des cultures sur buttes. Dans chacune d’entre elles, un système ingénieux de troncs d’arbres gorgés d’eau assure le rôle de réserve.

A la Bourdaisière, on utilise les recettes de l'agriculture biologique, parfaitement adaptées à une exploitation de petite taille : désherbage manuel, paillage des sols, etc. Les légumes classiques des fermes françaises se mélangent habilement à des voisins inattendus. On parle de «cultures associées». Accolées aux salades, les patates permettent d'éloigner des insectes nuisibles comme les taupins. Différentes sortes de plantes vivaces s'épanouissent, des poireaux perpétuels, des poires de terre ou du shiso, une plante japonaise à servir avec les sushis. «On ne sait pas encore quelles plantations, quelles collaborations vont permettre