Un siècle de socialisme, de Jaurès à… Macron. Alors que la France commémore les cent ans de l’assassinat du leader socialiste, le tournant pris ces dernières 72 heures par le nouveau gouvernement a de quoi faire frissonner plus d’un militant PS. A peine remis de la déclaration d’amour mercredi du Premier ministre, Manuel Valls, au patronat, ils ont dû encaisser, jeudi, une interview plutôt décoiffante d’Emmanuel Macron réalisée la veille de sa nomination à Bercy.

Dans un entretien au Point, le futur ministre de l'Economie, 36 ans, ancien conseiller de Hollande, s'épanche sur les pistes de réformes que devrait entreprendre le nouveau gouvernement Valls. Ces propos sont révélateurs de ce que pourrait défendre ce jeune inspecteur des finances à Bercy. Militant socialiste, accroche-toi…

«Posture». Préambule : «Le destin de la France est trop important pour être confié à quelques-uns qui n'ont jamais croisé la réalité de la vie économique contemporaine.» Comprendre : les hommes politiques doivent avoir connu la «vraie vie», celle du monde de l'entreprise, explique celui qui aura, en tout et pour tout, travaillé à peine quatre ans dans le privé, comme directeur au sein de la banque Rothschild. Son mot d'ordre : TINA (there is no alternative). Car «l'autre politique est un mirage», ceux qui la défendent «se trompent», et entretiennent des «postures [relevant] de la maladie infantile du système politique fra