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Libération

Les syndicats d’Air France contre l’éclatement du corps des pilotes

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Aérien. Une différenciation des statuts entre les employés de la maison mère et ceux des filiales est redoutée : un préavis de grève a été déposé.
La direction d'Air France travaille à un nouveau plan de restructuration, "Perform 2020". (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
publié le 28 août 2014 à 20h06

La compagnie Air France entre à nouveau dans une zone de turbulences. Le puissant syndicat SNPL (72% aux élections professionnelles) a déposé jeudi un préavis de grève pour la période du 15 au 22 septembre. Le mouvement, reconductible, cible la plage de 5 heures à 23 heures, autrement dit la grande majorité des vols. Commandant de bord et président du SNPL, Jean-Louis Barber, se défend de lancer une grève préventive. Pourtant, cela y ressemble.

Dans le viseur des pilotes, «Perform 2020», le dernier plan de restructuration d'Alexandre de Juniac, le patron de la compagnie, pour la rendre compétitive. La réorganisation de l'activité moyen-courrier, notamment le «point à point» - les vols directs qui ne passent pas le hub de Roissy -, devait être dévoilée début septembre. Mais, justifiait jeudi Jean-Louis Barber, «les premiers échos filtrant du plan Perform nous font craindre l'éclatement du corps des pilotes», entre ceux volant notamment sur Transavia (la marque low-cost d'Air France) et ceux affectés sur la compagnie mère recentrée sur les longs courriers.

Régionales. Fin juin, un rapport commandé à un consultant, à l'initiative du SNPL, a été remis à la direction. Le syndicat demande que la réorganisation à venir s'appuie sur les conclusions de ce travail. «Ce n'est pas en basculant les pilotes sur Transavia que l'on réduira les coûts. Nous ne sommes pas contre la montée en puissance de Transavia. De 14 appareils, elle devrait