Menu
Libération
Analyse

Vivendi se déleste, les actionnaires se délectent

Article réservé aux abonnés
Dividendes. Le propriétaire de Canal + a vendu ses sociétés télécoms. Résultat : une cassette de 10 milliards.
Vivendi s'est notamment séparé de SFR, vendu à Numericable. (Photo Charles Platiau. Reuters)
publié le 29 août 2014 à 19h26

De l’argent, comme s’il en pleuvait ! Le groupe Vivendi est riche, si riche qu’il va pouvoir gâter ses actionnaires. Il y a un an, le groupe de médias, télécoms et contenus, ployait sous les dettes : 17,4 milliards d’euros au 30 juin 2013. Et aujourd’hui, après la vente de Maroc Telecom (4,1 milliards d’euros), celle d’Activision Blizzard, leader mondial du jeu vidéo (6,6 milliards d’euros), celle de SFR (13,5 milliards d’euros) et sous quelques semaines, la cession de l’opérateur télécom brésilien GVT à Telefonica (4,66 milliards d’euros), Vincent Bolloré, le nouveau patron du groupe, pourrait se retrouver assis sur une grosse cassette. Près de 10 milliards d’euros en cash. Sans compter ses participations résiduelles dans les pépites vendues… Il ne reste plus aujourd’hui du conglomérat Vivendi que Canal + et Universal Music.

Actions. Que faire de tout cet argent ? D'abord, n'en déplaise à Arnaud Montebourg : régaler les actionnaires. La France, qui s'est illustrée comme la championne d'Europe des versements de dividendes (+ 30% au deuxième trimestre comparé à 2013, selon l'étude de Henderson Global Investors), devrait conforter son rang.

Au lendemain de la vente de SFR à Numericable, en avril, Jean-René Fourtou, sur le point de céder son fauteuil à Bolloré, avait promis à ses actionnaires le versement d’un dividende exceptionnel et/ou un rachat d’actions. On y est. Mais Vincent Bolloré, en même temps qu’il confirmait l’entrée en négociati