Demain, tous super-héros grâce aux implants cérébraux ? Voir dans le noir, entendre à distance, «télécharger» des compétences, récupérer des souvenirs disparus, stimuler la concentration, commander des machines par la pensée… Toutes ces capacités hors du commun - à moins de s’appeler Superman - pourraient devenir accessibles aux simples mortels grâce aux implants cérébraux, appelés aussi neuroprothèses. Ce rêve transhumaniste commence à prendre forme dans plusieurs laboratoires, comme ceux de la Darpa (Defense Advanced Research Projects Agency), la très secrète agence américaine de recherche avancée dans le domaine militaire. L’agence a récemment lancé le projet RAM (Restoring Active Memory) qui vise à créer un implant capable de restaurer les souvenirs des victimes de lésions cérébrales, blessés et traumatisés de guerre en tête.
Electrodes. Intention louable, sauf qu'implanté dans le cerveau de combattants «en état de marche», le même dispositif pourrait délivrer un apprentissage accéléré façon Matrix (dans le film, Keanu Reeves apprenait ainsi le kung-fu en quelques minutes). Car les implants cérébraux ont déjà quitté le domaine de la science-fiction pour rejoindre la rubrique science tout court. Plus de 300 000 individus dans le monde utilisent une neuroprothèse de type implant cochléaire : des électrodes stimulent directement les terminaisons nerveuses de l'audition chez les patients atteints de surdité sévère. Des milliers d