Une Harley vrombit dans le salon. Dans son sillage, un nuage de poussière étouffant. Pas de quoi perturber les moutons qui continuent à paître le long des plinthes. Scène de passage d’aspirateur à peine caricaturale. Mais promise à disparaître avec l’arrivée, ce lundi dans les linéaires, de l’étiquette énergie sur ces incontournables de nos foyers (avec 549 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013 en France, l’aspirateur est le premier marché du petit électroménager).
Décibels. Désormais, ces engins devront au moins aussi bien dépoussiérer qu'avant, tout en consommant moins d'énergie. En application d'une réglementation européenne publiée en 2013 (découlant des directives sur l'écoconception et l'étiquette énergie), la puissance des appareils ne pourra plus dépasser 1 600 watts et devra passer sous 900 watts au 1er septembre 2017. L'étiquette (en fait, trois différentes selon les types de sols) indiquera l'efficacité énergétique du produit, la consommation d'électricité annuelle moyenne, sa «performance de dépoussiérage», sa capacité à ne pas rejeter une partie de la poussière aspirée et son niveau sonore (qui sera plafonné à 80 décibels fin 2017).
Anecdotique ? Pas tant que cela. «Les économies à la clé ne sont pas négligeables», se félicite Joël Vormus, porte-parole de Coolproducts, une campagne d'ONG environnementales européennes dont l'objectif est de mettre en place, pour les produits vendus dans l'Union euro