C'est la rumeur qui a agité le big business de la pub tout l'été, ce sera peut-être le deal de la rentrée : las de voir Google et Facebook croquer la plus grosse part du gâteau de la publicité en ligne (119 milliards de dollars, soit 90 milliards d'euros, en 2013 selon eMarketer), le français Publicis serait sur le point de racheter son compatriote Criteo, champion du ciblage publicitaire sur le Web.
Prime juteuse. Les deux groupes se sont refusé à tout commentaire après des informations de presse faisant état de négociations, mais la nouvelle n'est pas passée inaperçue : vendredi, l'action Criteo, cotée au Nasdaq, a flambé de 22%. C'est dire si les traders new-yorkais y croient dur comme fer. Mais Publicis devra casser sa tirelire s'il veut s'offrir la start-up parisienne fondée en 2005, qui s'est payé le luxe d'entrer à Wall Street le 30 octobre 2013 : si la valeur de l'action a presque été divisée par deux depuis son plus-haut, début mars, Criteo pèse aujourd'hui la bagatelle de 2,2 milliards de dollars (1,7 milliard d'euros). Et l'on voit mal ses actionnaires, fondateurs et gros fonds d'investissement, vendre la société sans une prime juteuse : les analystes parlent d'un bonus de 70% par rapport au cours actuel du titre et estiment que l'opération pourrait coûter 2,6 milliards d'euros à l'acquéreur.
Une sacrée somme qui fait sans doute hésiter le PDG de Publicis, Maurice Lévy. Et le patron de Criteo, Jean-Baptiste Rudelle, est