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La fin de l’état de grâce pour les tablettes

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Malgré le boom de ces dernières années, elles n’ont pas remplacé les ordinateurs.
Le boss de Microsoft Steve Ballmer présente une tablette Windows. (Photo Rick Wilking. Reuters)
publié le 3 septembre 2014 à 20h06

Quatre ans seulement après leur apparition, les tablettes en auraient-elles déjà fini avec leur âge d’or ? Alors que s’ouvre à Berlin l’IFA, le salon de rentrée de l’électronique grand public, le net ralentissement de la croissance de ce marché - mirifique il y a encore peu - semble signer le début d’une nouvelle ère.

Après une progression des ventes de 70% en 2013 selon Gartner, elle ne serait plus «que» de 24% en 2014, tandis que l’institut concurrent IDC anticipe, lui, une croissance de 12% dans le monde, mais nulle en Amérique du nord et en Europe.

«Ce qui est certain, c'est que l'on assiste à un changement assez radical de la situation, constate Tristan Buchet, directeur des marchés informatiques chez GFK. D'abord dominé par son inventeur, Apple, ce segment de marché a subi de plein fouet une impitoyable guerre des prix avec un montant moyen d'achat aujourd'hui ramené en France à 207 euros, en raison de la profusion de modèles d'entrée de gamme. La poule aux œufs d'or de la tablette a bel et bien disparu.»

Remplacement. Au coude à coude, les deux leaders du marché accusent le coup : Apple vient d'enregistrer un deuxième trimestre consécutif de baisse des ventes d'iPad tandis que le coréen Samsung n'atteindra pas cette année son objectif de 60 millions d'unités écoulées et a pris la décision de baisser ses prix.

Plusieurs phénomènes se conjuguent pour expliquer cet essoufflement. Il y a d’abord le taux d’équipement, déj