Corruption, évasion fiscale, blanchiment d'argent, détournements de fonds, etc. : chaque année, dénonce l'ONG One, fondée par Bono, ce sont au moins 1 000 milliards de dollars qui échappent aux pays pauvres ou émergents. Une poignée de mesures permettrait d'engranger jusqu'à 64 milliards de rentrées fiscales. Réinjectées dans l'accès aux soins ou à l'alimentation, ces sommes pourraient sauver pas moins de 3,6 millions de vies chaque année dans les pays les plus démunis. Alors que la réunion du G 20 débute le 20 septembre en Australie, l'ONG appelle ses 6 millions de sympathisants à relayer, grâce à Twitter, ce scandale à leurs ministres des Finances et les sensibiliser à la nécessité de mesures rapides «pour mettre fin au casse du siècle».
Des chiffres fiables ?
Pour One, leur estimation est «conservatrice». Le rapport le reconnaît pourtant : c'est une estimation indicative - et non définitive - de l'ampleur de la corruption et de ses impacts. «Vu les défis inhérents à la quantification de la corruption, les résultats présentés dans cette étude s'appuient sur un grand nombre d'hypothèses (ampleur des flux financiers illicites, blanchiment d'argent, corruption, décisions d'investissement…) dont la validité doit encore être testée.» L'estimation de One tente de croiser diverses méthodologies. Comme celle du think tank Global Financial Integrity qui, en 2011, évaluait à 947 milliards de dollars de capitaux perdus po