Pour l'Insee, l'inversion de la courbe du chômage est engagée depuis un an en métropole : le chômage est resté stable au 2e trimestre (9,7%) et s'affiche en baisse de 0,2 point sur un an, à contre-courant du nombre des personnes inscrites à Pôle emploi, qui, lui, grimpe en flèche. Entre avril et juin, le taux de chômage a toutefois légèrement augmenté si l'on inclut l'Outre-mer (+0,1 point, à 10,2%), a annoncé jeudi l'Institut de la statistique.
Sur un an, le taux mesuré par l'Insee selon les normes du Bureau international du travail (BIT) baisse de 0,2 point dans l'Hexagone et de 0,1 point en considérant l'Outre-mer. En juin, 2,8 millions de personnes étaient au chômage en métropole. «Ce mouvement de légère baisse est imputable aux jeunes, sur lesquels l'effort a été porté, notamment avec les emplois d'avenir», estime Philippe Waechter, économiste en chef chez Natixis, interrogé par l'AFP. S'il décroît de 1,6 point sur un an, le chômage des moins de 25 ans reste toutefois très élevé au 2e trimestre (22,8%).
Celui des seniors (50 ans et plus) est en revanche stable sur un an, à 6,6%. C’est dans cette catégorie des seniors, selon Bruno Ducoudré, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques, qu’il faut chercher les explications au hiatus entre les chiffres de Pôle emploi et ceux de l’Insee. Les deux «thermomètres» ne mesurent pas le chômage de la même manière : Pôle emploi recense les inscrits sur ses listes alors que l’Insee e