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Arduino, l'open puce

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Fab labs, «makers» et autres bidouilleurs font un triomphe mondial au circuit imprimé open source et hyper abordable. Simple à programmer, ses usages sont légion.
publié le 7 septembre 2014 à 17h06

Niché sur une place d'Ivrée, bourgade piémontaise aux pieds des Alpes, le bar ne paie pas de mine. Pourtant, des étrangers de passage font le détour pour venir y boire une bière à la santé des gars qui ont révolutionné le monde de l'«open hardware», ces technologies libres de droit développées selon le principe de l'open source. Le Bar du roi Arduino, du nom du marquis du coin qui occupa brièvement le trône d'Italie au XIe siècle, était en 2005 le QG des étudiants et professeurs de l'Interaction Design Institute d'Ivrée. Et c'est autour d'un verre qu'est née l'idée simple et géniale de fabriquer un circuit imprimé bon marché, qui permettrait aux étudiants de l'école, mais aussi à tout le monde, de programmer n'importe quel truc en domotique et robotique sans avoir besoin de prendre des cours de codage.

Une poignée d'ingénieurs - deux Italiens, un Espagnol et deux Américains - sont à l'origine d'une douzaine de versions de la fameuse carte à puce Arduino, aujourd'hui vendues à plus de 1,2 million d'exemplaires. «Et au moins autant de contrefaçons chinoises !» précise Massimo Banzi, professeur de design, qui dirige la société. «Je suis agréablement surpris de voir ce que les gens arrivent à fabriquer très rapidement avec Arduino», confie-t-il, heureux de mesurer le rôle joué par ce couteau suisse électronique dans la troisième révolution industrielle, celle des makers.

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