La France risque toujours une forte amende de l'Union européenne (au moins 100 millions d'euros par an) pour dépassements réguliers des niveaux réglementaires sur les particules fines. Pour lutter contre cette pollution autrement qu'en s'attaquant à la source (l'industrie, les transports routiers et le chauffage principalement), certaines villes ont recours à des systèmes visant à dépolluer l'air. A Grenoble, Marseille, Toulouse et Tarbes, certaines artères et bâtiments sont depuis peu équipés de dalles ou de petits pavés capables de transformer les oxydes d'azote (NOx, nocifs pour la santé), les autres particules fines et les composants organiques volatils en gaz inoffensifs.
Granit. Conçu à l'université hollandaise de Twente en partenariat avec le chimiste américain Kronos, commercialisé par l'entreprise espagnole PVT, le revêtement Ecogranic ressemble à un bloc de béton classique composé de granit ou de sable - à ceci près qu'il est fait à 30% de matériaux recyclés. La subtilité qui lui confère la faculté de «massivement dépolluer l'air», selon PVT, réside dans sa couche supérieure de 8 millimètres. «N'importe quelle dalle de béton dépollue l'air, mais elle le fait à un niveau microscopique. Les concepteurs de l'Ecogranic ont ajouté une molécule spéciale permettant d'amplifier ce phénomène», explique Fabrice Cucca, directeur commercial d'Urba TP, qui a obtenu il y a près de deux ans l'exclusivité de sa dist