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Enquête

Dans la capitale, la RATP survoltée

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EcoFuturdossier
La régie rêve d’électriser l’ensemble de son parc de bus à l’horizon 2025. Un projet ambitieux, mais pas si écolo…
publié le 7 septembre 2014 à 17h06

En matière de transports verts, Paris a fait son choix. En mars, en plein pic de pollution dans la capitale, le PDG de la RATP, Pierre Mongin, a annoncé son souhait «qu'à l'horizon 2025 l'ensemble du parc de bus soit électrique», ce qui reviendra à renouveler 4 500 véhicules en onze ans. Cette ambition écolo en matière de transports collectifs n'était donc pas qu'un effet d'annonce politique de la candidate aux municipales, Anne Hidalgo. De fait, le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) et la RATP étudient cette piste depuis des années déjà et devraient prendre leur décision définitive en 2015. «Pour nous, l'électrique est la voie de l'avenir. Contrairement aux autres solutions, il n'a pas d'impact sur les gaz à effets de serre, ni sur l'émission de particules», explique Philippe Martin, directeur général adjoint de la RATP, en charge des opérations de transports et de maintenance.

«Signal». Prenant exemple sur Londres, qui a déjà troqué ses diesels contre des hybrides, Paris est sûre d'impulser un mouvement. «Notre programme est un signal fort pour les constructeurs. Ce qui se passe à Paris est imité ailleurs», ajoute Philippe Martin. Même son de cloche chez EDF où l'on est persuadé que «d'ici 2025, une ligne de bus sur deux sera électrique dans les grandes villes de France». Passer au tout électrique d'ici onze ans ? Le planning de la RATP s'annonce tendu. D'autant qu'on ne trouve pas encore