Il y a les mastodontes LinkedIn et Viadeo, et le réseau social lilliputien JobIRL : déjà 11 000 membres après sa mise en orbite, il y a un peu plus d’un an. Mais le petit dernier ne joue pas dans la cour de ses aînés, mais dans celle de la solidarité intergénérationnelle. D’un côté, JobIRL drague les jeunes (9 500 inscrits entre 15 à 25 ans) ; de l’autre, des professionnels (plus d’un millier), et fait le pont entre les deux groupes.
Les premiers ont une idée vague ou précise de ce qu’ils veulent faire, mais rarement les clés pour y parvenir. Les seconds ont leur expérience et quelques idées sur les bons chemins. A l’inverse des réseaux sociaux de type Viadeo ou LinkedIn, l’échange sur JobIRL est dissymétrique : les jeunes questionnent les pros, qui n’ont que leur témoignage à «vendre».
La fondatrice, Christelle Meslé-Génin, a quitté son boulot dans la finance, il y a deux ans, pour monter l'association. L'initiative s'inscrit dans le fil de ses engagements dans l'économie sociale et solidaire. L'idée de JobIRL lui est venue de son expérience personnelle : «J'ai grandi en banlieue, à Colombes [Hauts-de-Seine]. J'avais envie de faire quelque chose dans le champ de l'intérêt général, mais je manquais de réseau et je n'avais pas d'interlocuteur.» L'initiatrice de JobIRL a donc enquillé ses études (finances, Sciences-Po…) sans s'orienter et décroché un boulot loin de son idée première.
Trois aquaculteurs, deux accessoiristes de spectacles, cinq concepteurs web, mais seulem