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analyse

Les professions libérales crient au loup ultralibéral

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Loi Macron, les réformes qui fâchentdossier
La défense des métiers «protégés» s’organise dans les médias et dans la rue. Avec un argument discutable : l’ouverture à la concurrence pénaliserait les plus démunis.
Un taxi parisien, le 10 février. (Photo Gonzalo Fuentes. Reuters)
publié le 11 septembre 2014 à 20h16

La riposte contre la réforme des professions réglementées, prévue pour l'automne, s'organise. Et elle s'annonce «massive», préviennent ses représentants. Après s'être réunis jeudi soir au siège de l'Union nationale des professions libérales (Unapl, une confédération de 59 syndicats représentant 1,1 million d'entreprises et 2 millions de personnes), les dizaines de métiers techniques, du droit et de la santé exposent ce vendredi leur stratégie de défense. «Je n'ai jamais vu une telle mobilisation, claironne à Libération Michel Chassang, généraliste à Clermont-Ferrand et président de l'Unapl. On peut tout imaginer : un grand rassemblement collectif, des grèves, un million de libéraux qui se bougent ensemble. Ça va faire du bruit ! Il n'y a pas que les pilotes d'Air France qui savent se faire entendre.»

En attendant de descendre dans la rue, l'Unapl peaufine son discours, relayé par l'ensemble des professions réglementées. Un message simple, calibré à l'attention d'une opinion publique qui se méfie en France des dérégulations : non à une libéralisation synonyme de précarisation accrue pour les plus démunis, car les professions libérales sont là pour protéger les usagers et notamment les plus faibles. Un discours qui peut faire sourire au regard de certaines pratiques et tarifs pointés dans le rapport de l'Inspection générale des finances commandé par Bercy, mais auquel Chassang s'accroche mordicus : «Nos professions n'ont pas été progressi