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Interview

SNCF : «Le smartphone est un instrument pour lutter contre la fraude»

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La Basse-Normandie expérimente le billet électronique acheté et stocké sur le mobile.
Un TER de la région Nord-Pas de Calais. (Photo Philippe Huguen. AFP)
publié le 11 septembre 2014 à 17h02

Il y a un an exactement, Alain Le Vern quittait la vie politique — il était sénateur socialiste, président du conseil régional de Haute-Normandie depuis 1998 —, et il était recruté dans la foulée par Guillaume Pepy, le président de la SNCF. Nommé au poste de directeur général SNCF Régions et Intercités, il est le patron des TER. Il mène la chasse à la fraude.

En Basse-Normandie, vous expérimentez l’achat et le contrôle des billets TER sur smartphone. A quand la généralisation ?

Le service vient d'être lancé en Basse-Normandie. Il sera étendu à mi-2015 à cinq nouvelles régions (Lorraine, Aquitaine, Haute-Normandie, Alsace et Midi-Pyrénées). L'usager doit être équipé d'un smartphone qui permet le paiement sans contact (puce NFC, Near Field Communication). C'est un standard qui se répand vite: 44 modèles existent aujourd'hui, et 6,6 millions de Français ont déjà un mobile NFC. Bonne nouvelle, Apple, avec l'Iphone 6 vient d'adopter le standard. Le billet à l'unité ou sous forme d'abonnement peut être payé, stocké, et même composté dans l'Iphone. Et le contrôleur, équipé lui aussi d'un smartphone NFC et d'un logiciel sécurisé, peut lire, même sur un smartphone éteint, ce qui a été acheté par l'usager.

L’innovation va-t-elle mettre un terme aux voyages sans billets ? 

Bien évidemment, c’est un outil pour lutter contre la fraude. Il va rendre le contrôle ultrarapide. Il suffit de rapprocher les deux smartphones. Le contrôle va pouvoir se concentrer sur les billets sur support papier et les voyageurs sans billets. La fraude, au rythme où elle se développe, est devenue un problème de société. Elle coûte beaucoup d’arge