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Allemagne : élève très sérieux mais manque criant d’investissement

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Alors que Berlin vise un «zéro déficit» en 2015, ses partenaires préféreraient le voir relancer la machine économique de la zone euro.
La chancelière Angela Merkel le 1er septembre devant le Bundestag à Berlin. (Photo Odd Andersen. AFP)
publié le 12 septembre 2014 à 19h26

Angela Merkel est «fière» des performances budgétaires de l'Allemagne. Au moment où le ministre des Finances français, Michel Sapin, avertit que le budget de l'Hexagone ne tiendra pas dans les clous fixés par les instances européennes avant 2017, son homologue allemand, Wolfgang Schäuble, présente, lui, un projet de budget 2015 à l'équilibre. Ce qui serait une première en République fédérale depuis 1969.

Jamais depuis le début de la crise le décalage entre les deux premières économies de la zone euro n'a été aussi criant. Même si, des deux côtés du Rhin, on partage la même inquiétude sur la faiblesse de la croissance européenne et le niveau de l'inflation historiquement bas dans la zone euro. Alors que Berlin a été désagréablement surpris par le recul de son PIB (- 0,2 % au second trimestre), il étudie avec ses partenaires - notamment avec Paris - la possibilité de relancer la machine économique européenne. Mais les différences entre les deux capitales sur les moyens d'y parvenir restent de taille. Certes, Wolfgang Schäuble et Michel Sapin présentent ce samedi, lors du sommet des ministres des Finances de la zone euro, à Milan, un document commun sur «le moyen d'exploiter pleinement le potentiel d'investissement dans le domaine des infrastructures» en Europe. Mais ce plan sera l'expression du plus petit dénominateur commun entre les deux pays.

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