Dans le sas d'entrée, un mélange de voix artificielles et de rires humains accueille les visiteurs. Ce bruit de fond vient de l'Atelier, l'élégant showroom de 260 m2 ouvert au public, dans lequel les robots Nao et Pepper, un rien espiègles, montrent l'étendue de leurs capacités aux curieux. Objectif : faire découvrir le monde surprenant et sympathique de la robotique made in Aldebaran. Tout sourire, des hôtesses arborant le tee-shirt floqué du logo de la boîte invitent les humains à interagir avec les petites machines en plastique hautes comme trois pommes mais terriblement mignonnes. «Salut, tu veux me voir danser ?» propose l'une d'entre elles. Une fois la gêne surmontée, on se prend au jeu en discutant avec le petit robot humanoïde. Rapidement, les blagues fusent et les devinettes se succèdent.
Nous sommes à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), à quelques minutes de Paris, où la société française Aldebaran Robotics vient tout juste d'emménager. Pionnière française de la robotique grand public, l'entreprise est encore dans ses cartons. Avec le succès et la notoriété, la boîte s'est offert de nouveaux locaux : 12 000 m2 de bureaux, rien que ça.
«Polyvalent». Le nom d'Aldebaran Robotics n'évoque rien pour les non-initiés. Pourtant, c'est cette société qui a mis sur pied Nao, le premier robot autonome programmable. Haut de 58 centimètres et monté sur deux jambes articulées, Nao est le compagnon human