C’est l’avenir de Transavia France, et donc du virage low-cost de sa maison mère, Air France, qui se joue cette semaine. Avec, comme arbitres, les pilotes. Engagés dans un mouvement social massif - 60% d’entre eux se sont déclarés grévistes pour ce lundi -, ils contraignent Air France à un service très réduit : seuls 48% des vols seront assurés dans la journée. Et si le chiffre est encore inconnu pour mardi, le chemin d’une grève dure semble se dessiner, le préavis couvrant toute la semaine.
«Agilité». Au cœur de l'affrontement entre pilotes et direction, la question des coûts. Alors qu'Air France veut développer l'activité de Transavia France - 14 appareils en propre, 35 d'ici quelques années -, il lui faut négocier un nouvel accord avec le SNPL, syndicat majoritaire des pilotes. Or ceux-ci campent sur une position dure : loger tous les pilotes du groupe Air France-KLM (Transavia compris) dans un corps unique, avec le même contrat de travail. «Nous ne sommes pas contre la montée en puissance de Transavia ou le développement de Hop ! [groupement des compagnies régionales, ndlr], assure Jean-Louis Barber, commandant de bord et président du SNPL. Mais nous pouvons atteindre la même agilité et voler sur toutes les "marques" de la compagnie en restant dans un pôle unique.» Ce n'est pas l'avis d'Alexandre de Juniac, le PDG d'Air France-KLM : «Si on pouvait faire du low-cost avec les règles de fonctionnement d'une compagni