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Libération

Grève : les pilotes d’Air France seuls en piste

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Low-cost. Les autres personnels navigants et les pilotes des filiales se désolidarisent du mouvement.
Le trafic pourrait être paralysé jusqu'à vendredi. (Photo Christian Hartmann. Reuters)
publié le 15 septembre 2014 à 20h36

Massive, la grève des pilotes d'Air France n'en devient pas pour autant populaire. «Indécente» et «corporatiste», a jugé Laurent Berger, le leader de la CFDT, lundi matin sur RTL. Alors que le mouvement pourrait paralyser les avions jusqu'à vendredi, Nicolas Sauvage, syndicaliste CFDT chez Transavia France, la compagnie low-cost d'Air France, voit dans cette grève «un caprice de privilégiés, quand on connaît les rémunérations des pilotes. Cela monte jusqu'à 18 000 euros pour un commandant de bord !» Le syndicaliste redoute surtout que, faute d'accord entre la direction d'Air France et ses pilotes, Transavia en fasse les frais : «Notre flotte restera limitée à 14 avions, alors qu'on nous a promis 37 avions d'ici à 2017. Je doute qu'avec ce nombre, Transavia soit viable.»

Catégoriel. Le refus des pilotes d'Air France de renégocier rémunération et conditions de travail s'ils sont détachés chez Transavia France pourrait selon lui «avoir raison du développement, en France, de la compagnie». La section locale du SNPL de Transavia, majoritaire chez les pilotes, s'est ainsi désolidarisée du mouvement de grève et les avions volaient normalement.

Les personnels d'Air France sont loin, eux aussi, de soutenir le mouvement catégoriel des pilotes. François Costet, syndicaliste CFDT dans la compagnie nationale, pointe ainsi «l'impact financier du mouvement sur les fiches de paie des stewards et de