Le Medef a raison… Tant qu'on gagne, il faut continuer à jouer. Pousser ses idées comme autant de pions, étouffer l'adversaire sous l'apparente évidence de ses propositions. Et en montant à chaque fois d'un cran dans le registre de ses revendications. Après avoir obtenu, avec le «pacte de responsabilité», une grande partie de ses demandes sur le volet financier, avec une baisse historique du coût du travail (40 milliards d'euros sur le quinquennat), le patronat avance sur le terrain réglementaire. Publiées lundi par les Echos, sa vingtaine de propositions est censée illustrer son objectif d'un million de créations d'emplois, qui figure sur le pin's qui ne quitte plus la veste de Pierre Gattaz, le patron des patrons. «Un projet destiné à débloquer certains verrous à l'embauche», mais aussi, et peut-être même surtout, «initier un changement d'état d'esprit», écrivait le service de presse du Medef, le 10 septembre. Au programme : la panoplie classique du libéralisme, dont les différents points, de l'aveu même de Pierre Gattaz, «apparaîtront certainement agressifs, voire caricaturaux à certains». Au-delà des propositions elles-mêmes, dont une partie (seuils sociaux, travail du dimanche…) fait déjà partie des projets du gouvernement, c'est surtout le chiffrage en terme d'emplois qui paraît caricatural. Décryptage des principales mesures avancées.
Deux jours fériés en moins 100 000 emplois pour le Medef, 15 000 en réalité
Selon le Medef, «le nombre de jours fériés (11 au total) et les complexités d'organisation qu'ils induise