Un million par-ci, un autre million par là : à écouter Pierre Gattaz depuis un an, les emplois devraient tomber comme à Gravelotte dans les années qui viennent, grâce aux préconisations du Medef. En effet, c’est la troisième fois en quelques mois seulement que le responsable du patronat français promet, selon différentes recettes, son «million» d’emplois. Mais sans jamais, bien sûr, s’engager fermement.
Echange. A l'automne 2013, le patron des patrons insistait ainsi sur la baisse du coût du travail, promettant le «million» d'emplois d'ici cinq ans en échange d'une réduction de 100 milliards d'euros des cotisations sociales et de la fiscalité. Soit une baisse du taux de chômage «de 11% à 8%», avait-il assuré. Depuis, le «pacte de responsabilité» du gouvernement a acté (avec le crédit impôt compétitivité emploi, le CICE), quelque 40 milliards de baisse de prélèvements en faveur des entreprises. En février, sous la bannière «Un million d'emplois, c'est possible», l'organisation de l'avenue Bosquet proposait dix mesures sur l'entrepreunariat, de la cotisation au Medef à 1 euro pour les nouveaux entrepreneurs à la reconversion des anciens militaires en chef d'entreprises… Une série de propositions passée assez inaperçue, mais qui, elles aussi, doivent contribuer au «million». Ce lundi, et toujours pour un million d'emplois, ce sont donc une vingtaine de mesures chocs - réforme de la durée légale du travail, baisse du Smic, s