C’est à Toulouse que le taux de pilotes d’Air France en grève est le plus élevé: autour de 80%. Lundi, 30 appareils d’Air France sur les 37 en liaison quotidienne avec Orly et Roissy sont restés au sol. Ce sont 23 avions qui devaient ne pas décoller ce mardi. Et il n’était pas prévu que peu d’améliorations pour demain, mercredi. Frédéric Gagey, le PDG d’Air France a lui-même annulé un déplacement à Toulouse programmé aujourd’hui. Il se sera abstenu de prendre l’un des 22 vols quotidiens d’Easy Jet entre Paris et les terres aéronautiques de la Garonne.
A six heures d’autoroute de la capitale ou à plus de cinq heures de rail à bord d’un train grande ligne paré des couleurs du TGV mais sans la grande vitesse, le low cost aérien a de beaux jours devant lui pour les Toulousains. Chaque année, plus de 3 millions de passagers passent par Blagnac, au départ ou en provenance de Paris. La filiale low cost d’Air France, Transavia, devrait vite trouver sa clientèle pour des vols d’une toute petite heure vers Paris au départ de Toulouse à un cinquième du tarif ordinaire le plus économique proposé par la maison mère.
Au repos dans un hôtel de la ville et devant un thé vert, un steward de la compagnie nationale liste ce que les salariés d'Air France auraient à perdre selon lui dans l'affaire: «Des vols low cost, c'est des personnels navigants low cost.» Il baisse la tête avec un sourire contrit comme s'il savait la bataille perdue d'avance : «Le low cost, c'est quand même des vo