Retour au front. Après un été plutôt calme, suite au sauvetage in extremis des festivals par un tour de passe-passe du Premier ministre - qui a promis, en juin de compenser le différé d’indemnisation (mesure contestée de la nouvelle convention d’assurance-chômage) -, les intermittents s’apprêtent à battre à nouveau le pavé. Le but ? Influer sur la mission de concertation entre représentants du secteur et partenaires sociaux sur le dossier de l’intermittence, dont les travaux reprennent ce jeudi.
Où en est la mobilisation ?
Annoncée lundi par la CGT spectacle lors d'une assemblée générale, la journée «d'action, de grève et de manifestations» prévue le 1er octobre, devrait donner la température. «S'il n'y a pas un grand mouvement pour peser sur la concertation, nous n'obtiendrons rien», prévient le porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires (CIP), Samuel Churin. Reste à savoir si les troupes suivront. Déjà divisés, cet été, sur l'opportunité de faire grève, les intermittents, qui ont besoin de travailler plus de 500 heures pour renouveler leurs droits auprès de Pôle Emploi, ne sont pas tous enclins à se mobiliser. «La lutte doit être compatible avec l'activité», reconnaît Churin.
Mais le combat va également se jouer sur le terrain juridique. Le 30 septembre, le tribunal de grande instance de Paris devrait se prononcer sur la demande (formulée par la CGT) de suspension de la convention d'assurance-chômage.