La grande réforme de libéralisation des professions réglementées, initiée par Arnaud Montebourg lorsqu'il officiait encore à Bercy et réclamée par Bruxelles, va-t-elle se réduire à de «petits déblocages» ? Interrogé mercredi sur Europe 1, son successeur au portefeuille de l'Economie, Emmanuel Macron, a cherché à rassurer des professions libérales sur le qui-vive et inquiètes de voir leur sort placé entre les mains de l'ex-rapporteur de la commission Attali sur la libération de la croissance en 2007. Un rapport choc, qui préconisait déjà à l'époque de mettre fin à leurs rentes afin de dynamiser l'économie française.
Dézinguer. Alors que les notaires de toute la France convergeaient vers la place de la République, à Paris, pour un rassemblement inédit dans les annales de la profession, et que les huissiers n'avaient pas encore levé leur grève massive entamée lundi, Emmanuel Macron a affirmé qu'il n'entendait pas «casser leurs professions». Il en a profité pour dézinguer, sans le nommer, le chiffrage colporté par son prédécesseur à Bercy, Arnaud Montebourg. «Dire qu'on rendra 6 milliards de pouvoir d'achat aux Français, ce n'est pas vrai, c'est une illusion, a-t-il expliqué. On ne va pas résoudre les problèmes des Français en sacrifiant les notaires ou les pharmaciens.»
Prévu pour une présentation en Conseil des ministres à la mi-octobre avant un passage au Parlement début 2015, le futur projet de loi doit