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Décryptage

Moody's et le flop d'une dégradation annoncée

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Contrairement aux rumeurs, l'agence de notation a maintenu vendredi la note de solvabilité financière de la France à «Aa1».
Les notes déterminent la solvabilité d'une collectivité. (Photo Thomas Coex. AFP)
publié le 19 septembre 2014 à 7h34
(mis à jour le 19 septembre 2014 à 23h49)

Le gouvernement est épargné pour cette rentrée. Malgré la rumeur que l’agence de notation Moody’s allait annoncer vendredi soir une nouvelle dégradation de la note française, il n'en a rien été. Il était question que celle-ci passe du deuxième au troisième rang sur l’échelle de l’agence, qui en compte vingt et un. Une sanction qui, si elle avait été confirmée, aurait sans doute relancé le débat sur le déclin de l’Hexagone et son décrochage vis-à-vis de l’Allemagne. Sans, pour autant, avoir de grandes conséquences économiques pour notre pays – si l’on en juge par les suites des dégradations déjà intervenues depuis 2012.

A quoi servent les notes ?

Les notes attribuées par les agences de notation servent à évaluer la probabilité qu'une entité économique, privée ou publique, ne puisse pas faire face à ses obligations financières. Trois grandes agences sont particulièrement influentes dans ce domaine : Standard&Poor's, Moody's et Fitch. Chacune d'entre elles a déjà dégradé la France à une ou deux reprises. En juillet 2013, Fitch a été la dernière agence à retirer sa note maximale à Paris. Moody's l'avait fait dès novembre 2012, justifiant sa décision par un «risque» planant sur la croissance française, par «une perte de compétitivité graduelle mais continue» ainsi que par «des rigidités des marchés du travail, des biens et des services».

En août 2014, l'agence américaine avait salué les initiatives du gouvernement en matière de compétitivité. Tout en estimant que «le risque lié