André Bergeron, ancien secrétaire général de Force ouvrière (1963-1989), est décédé dans la nuit de vendredi à samedi à l'âge de 92 ans, a annoncé à l'AFP le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly. Il est décédé à Belfort, où il résidait.
André Bergeron avait participé à la création du syndicat Force ouvrière avant d’en devenir secrétaire général pendant 26 ans.
Apprenti typographe
Né le 1er janvier 1922, il devient apprenti typographe dès l’âge de 14 ans, dans une imprimerie du territoire du Belfort et participe aux grèves de 1936. Après la guerre et des années de travail forcé en Autriche, il participe en 1948 à la création de FO, dont les militants viennent des rangs de la CGT.
Devenu secrétaire général de FO en 1963, André Bergeron occupera le devant de la scène sociale jusqu’à 1989. Il se verra offrir à plusieurs reprises un portefeuille ministériel mais déclinera toutes les sollicitations.
Pendant les événements de Mai 68, il obtient du patronat que le SMIC soit porté à trois francs alors que la CGT et Jacques Chirac, mandaté par le Premier ministre de l’époque Georges Pompidou, s’étaient entendus sur 2,70 francs.
Compromis
Durant toute cette période, André Bergeron, qui se retire en 1989, incarnera un syndicalisme résolument réformiste tourné vers le compromis, FO s’imposant comme l’interlocuteur privilégié du patronat et de l’Etat.
Président de l’Institut d’histoire sociale, membre de la Confédération européenne des syndicats libres, André Bergeron a présidé à plusieurs reprises le conseil d’