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Frédéric Bardeau, le bon code de conduite

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Cet innovateur social permet à un public défavorisé de se former à la programmation informatique.
Frédéric Bardeau le 2 septembre 2014 à Montreuil. (Photo Audoin Desforges)
par Marie Namur
publié le 21 septembre 2014 à 17h06

D'abord, il y a le lieu qu'il a choisi pour implanter son projet, une ancienne usine de ballons de baudruche, en plein cœur de Montreuil, en Seine-Saint-Denis, où l'on devine des façades d'anciennes usines en brique rouge encore surmontées de cheminées. Et puis, le personnage. Speed, fourmillant de projets, Frédéric Bardeau, 39 ans, a cofondé en février 2013 Simplon.co, projet hybride entre école de code informatique version accélérée et projet d'économie sociale et solidaire. Ce sont deux de ses étudiants du Celsa (école des hautes études en sciences de l'information et de la communication), où il enseignait, qui lui ont apporté l'idée : Erwan Kezzar et Andrei Vladescu-Olt. «Andrei avait vu aux Etats-Unis les boot camps, des formations accélérées, et de nouveaux types d'incubateurs, les Y Combinators. On a eu l'idée de mixer cela et de donner à ce projet un tropisme social, en ciblant des publics défavorisés», raconte Bardeau.

«Levier». Ils choisissent Montreuil, pour que «leur fabrique sociale de développeurs» puisse toucher des publics mixtes. L'idée : proposer des formations en six mois à des promotions de 24 personnes, chômeurs longue durée, titulaires du RSA ou porteurs de projets relevant de l'innovation sociale. D'ailleurs, Simplon a décroché l'agrément ESS (économie sociale et solidaire). Hasard inespéré, il lance son projet alors que Xavier Niel dégaine 42, son propre projet mastodonte d'école du code.