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retrofutur

Un nouveau souffle dans le ballon

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Et si les ballons dirigeables représentaient une alternative pour le transport de marchandises ou le tourisme ? La France, qui tente de décoller dans le domaine, y croit.
4 août. Vol touristique d'un Zeppelin, absent du ciel français depuis une centaine d'années, dans le Vexin. (Photo Eric Feferberg. AFP)
publié le 21 septembre 2014 à 17h46

Pas la peine de lever les yeux au ciel, vous n'en verrez pas. A moins peut-être d'être aux rares endroits où volent la vingtaine de ballons dirigeables en service dans le monde, comme à Paris en juillet (pour une étude sur la pollution atmosphérique) ou autour du lac de Constance (où ils promènent des touristes). Depuis le terrible incendie du Hindenburg en 1937, ce zeppelin de 245 mètres de long dont la réserve d'hydrogène s'est brutalement embrasée à son atterrissage aux Etats-Unis, tuant 35 personnes sur les 97 à bord, ces aéronefs sont devenus insolites. Eclipsés du transport de passagers. Evincés dès la Seconde Guerre mondiale par l'avion, nettement plus performant.

Mais les choses pourraient changer d'ici à la fin de la décennie. Car cet emblème du steampunk a de nouveau le vent en poupe. En France, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Russie, en Chine et aux Etats-Unis, on tente de faire redécoller des versions améliorées de ces gros cigares bourrés de gaz. «C'est en train de frémir un peu partout», assure André Soulage, responsable de la filière dirigeable au pôle de compétitivité Pégase (dans le sud-est de la France). «Cela fait quinze ans que le renouveau est lancé», éclaire de son côté Philippe Tixier, président de la société Dirisolar, qui ambitionne de lancer le premier dirigeable habité propulsé à l'énergie solaire. Depuis le milieu des années 90, dix-neuf démonstrateurs habités ont volé dans le monde, dont dix ont été conçus France. Une s