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Libération

Un usage militaire

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publié le 21 septembre 2014 à 17h46

La filiale conjointe de l'industriel français Thalès et de l'italien Finmeccanica, Thales Alenia Space, veut réaliser un ballon dirigeable de 100 m de long pour un volume de 50 000 m3 (de quoi contenir le fuselage d'un Airbus A380), pilotable à distance et capable d'embarquer 200 kg de charge utile (radar, matériel vidéo et télécoms). Pensé pour rester fixe à 20 km d'altitude, au-dessus de l'espace réservé aux avions de ligne, il permettrait de surveiller une zone de 100 km de côté au sol (10000 km²). «On pourra s'en servir pour identifier des navires et repérer des pirates, comme au large de la Somalie», explique Jean-Philippe Chessel, chef du projet Stratobus chez Thales Alenia Space. La Direction générale de l'armement (DGA) suit de près ses avancées. L'aéronef pourrait aussi servir de relais télécoms. «Nous sommes en contact avec Orange pour adapter éventuellement la 4G», confie l'ingénieur. Compatible à l'hélium et à l'hydrogène (ou à un mélange des deux), le Stratobus embarquerait une centrale photovoltaïque innovante qui, en concentrant les rayons du soleil, triplerait l'énergie électrique produite. L'enveloppe devrait être un mélange de carbone, kevlar et films plastiques. Le coût du programme se situera «entre 400 millions et 500 millions d'euros», prévoit André Soulage du pôle de compétitivité Pégase, associé au projet. Le premier est attendu pour 2021. La société française A-NSE prévoit, elle, de réaliser un ballon de 98 m cap