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Analyse

Tout bénef pour EasyJet

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La compagnie low-cost profite de la grève chez Air France pour attirer de nouveaux clients.
publié le 22 septembre 2014 à 20h06

Les pilotes d’Air France roulent-ils pour EasyJet ? De fait, la compagnie low-cost apparaît comme la grande gagnante de la grève. Quitte à s’ériger en compagnie alternative à Air France.

D'abord grâce à sa réactivité record, avec la mise en place fort opportune, dès l'annonce du conflit, d'un quota supplémentaire de 1 000 places, augmenté au fil du temps. «Nous en sommes à 3 300 sièges depuis le début du conflit», comptabilise un communicant de la compagnie. Pas suffisant pour suppléer la défaillance d'Air France mais de quoi améliorer son image, au risque de passer pour un briseur de grève. En effet, sur la seule ligne Paris-Toulouse, Air France achemine 80% des 100 000 passagers mensuels, loin devant EasyJet, deuxième transporteur sur la liaison. Par définition, une compagnie low-cost dont EasyJet est l'archétype, fonctionne à flux tendu. Très difficile, avec ce type de modèle, de dégager des capacités au pied levé.

«Montée en gamme». En réalité, EasyJet a surtout gagné, à la faveur du conflit, ses galons auprès de la clientèle affaires. Celle-ci s'arrache à prix d'or les dernières places encore disponibles sur les liaisons hexagonales. EasyJet démentait toutefois profiter de l'effet d'aubaine : «Ce sont les tarifs standards pour du "last minute" La grève tombe toutefois à pic : «Oui, cette grève nous permet de toucher des gens qui n'auraient pas eu l'idée de venir chez nous», avoue-t-on chez EasyJet