Réveil aux aurores, alternance d’heures intenses dans le cockpit et de plages de repos inégales, paie confortable mais perspectives d’avenir chahutées… La vie de pilote est faite de hauts et de bas, au propre comme au figuré.
Antoine Amar, 33 ans Copilote Air France depuis 1994, gréviste, en détachement chez Transavia France depuis 2013
Il vole l'été chez Transavia et l'hiver sur les long-courriers d'Air France. Un choix parfaitement assumé : «Ça me plaisait de piloter un nouveau type d'avion, de rencontrer de nouveaux collègues, une nouvelle compagnie, de changer de rythme.» Sa journée chez Transavia débute par un réveil aux aurores : «Typiquement, à 3 h 45 pour un décollage d'Orly à 6 heures.» Dès 4 h 45, il est sur place. Qu'il s'agisse d'un vol sur Héraklion (Grèce) ou Marrakech (Maroc), la préparation est la même : coup d'œil à la météo, étude du dossier technique de l'avion, du plan de vol, et décision pour le kérosène : «Parce que l'emport de carburant est plus cadré chez Transavia que chez Air France, on doit justifier si on veut embarquer plus de litres que le forfait.»
Le 13 septembre, pour l'une de ses dernières vacations, il s'est envolé pour Antalya (Turquie). Après 3 h 45 de vol, Antoine a disposé de 45 minutes avant de repartir. Intermède qui peut descendre à 30 minutes. «Je reprogramme le vol sur l'ordinateur de bord, je fais le tour de l'avion à pied, le plein de carburant… Il ne faut pas traîner.» Redécollage à 10 h 30 et retour à 14 h 40 à Orly. Mise hors tension de l'appareil, échange avec l'équipage suivant - «parce qu'un avion