Le crash de la compagnie Transavia Europe - à peine lancée - se précise. «Si je ne parviens pas à un accord [avec les pilotes, ndlr], on sera obligé d'arrêter. Je le ferai la mort dans l'âme», avait prévenu dès lundi soir Alexandre de Juniac, le PDG du groupe Air France-KLM. Or, aucune sortie de crise ne semblait se dessiner mardi en fin d'après-midi.
A la table des négociations, les pilotes ont préféré la rue, à l’appel du SNPL (syndicat majoritaire), du Spaf et d’Alter. Près de 250 pilotes en uniforme, selon les syndicats, ont défilé à Paris à proximité de l’Assemblée. Certains portaient des marinières sur leurs épaules pour soutenir leurs revendications en faveur d’une compagnie «made in France». Une façon de s’opposer à la création d’une Transavia Europe qui planterait ses bases un peu partout sur le Vieux Continent - Porto, Lisbonne, Munich sont évoqués -, et embaucherait ses pilotes aux conditions locales, avec le risque de concurrencer Air France.
Dénonciation. «La grève ne s'arrête que si le dumping social s'arrête», a insisté le président du SNPL, Jean-Louis Barber. La CGT était au côté des pilotes mardi, contrairement à la CFDT et à la CGC qui dénoncent un mouvement «corporatiste».
La moitié des avions d’Air France étaient encore cloués au sol, mardi, avec seulement 48% de vols assurés. A Lille, tous ont été annulés, et presque autant à Marseille (88%). Pour ce mercredi, Air France prévoit d’exé