C'est ce qui s'appelle une belle victoire syndicale. Après cinq jours de grève, les 80 femmes de chambre, gouvernantes, équipiers et valets en sous-traitance de l'hôtel Park Hyatt Paris-Vendôme ont obtenu une augmentation salariale mensuelle de 380 à 420 euros, en comptant les primes. Un «accord historique», s'enthousiasme Claude Levy de la CGT-hôtels de prestige et économiques. «Du jamais vu en trente ans de syndicalisme.»
Clin d'œil. Pas d'avancées, en revanche, pour les vingt salariés en sous-traitance du Hyatt Paris-Madeleine, également en grève. Mais la manifestation regroupant l'ensemble des grévistes des deux établissements, sous la forme d'un défilé de mode organisé mardi à Paris - en clin d'œil à la Fashion Week -, a permis de maintenir la pression. Résultat : «Un premier contact» avec le sous-traitant du Hyatt Madeleine a pu avoir lieu dans la foulée, note Claude Levy. Mais «rien de concret pour l'heure. La grève continue».
Le combat piétine surtout sur l'une des revendications principales de ces travailleurs de l'ombre : leur intégration au sein des effectifs des hôtels. «C'est un problème dogmatique de la part de Hyatt, commente Levy, qui jure ne pas abandonner la lutte. Tant que les femmes ne seront pas embauchées, les grands hôtels continueront d'entendre parler de nous.» Et la CGT, qui se bat depuis plusieurs années contre la sous-traitance dans le secteur, a des argument