Entre deux et trois cents pilotes d'Air France en uniforme se sont rassemblés mardi en début d'après-midi près de l'Assemblée nationale, portant sur les épaules «des marinières made in France», au neuvième jour de grève contre le projet de développement de la filiale low cost Transavia, a constaté un journaliste de l'AFP.
«Sauvegardons l'emploi français», proclamait une banderole. Le rassemblement était appelé par les syndicats SNPL AF Alpa, Spaf et Alter, à l'origine de la grève qui cloue au sol la moitié des avions depuis le 15 septembre.
«La grève peut s'arrêter mais si le dumping social s'arrête», a déclaré le président du SNPL Jean-Louis Barber, en accusant le PDG du groupe Air France-KLM Alexandre de Juniac de «chantage permanent».
«La direction veut nous réduire au silence sur de faux débats. Le vrai débat, ce sont nos emplois», a-t-il dit, souhaitant aussi rencontrer le Premier ministre Manuel Valls. «La marinière made in France que nous portons est le symbole que nous défendons tous nos emplois aujourd'hui», a indiqué le responsable syndical.
Les pilotes ont reçu le soutien de la CGT Air France, présente au rassemblement, de même que Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF.
Les manifestants ont été pris à partie par une dizaine d'employées de l'agence commerciale Air France des Invalides aux cris de «ça suffit». «Les pilotes sont d'un égoïsme féroce. Si on n'évolue pas, on va mourir (...) on a fait des effor