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Libération

Air France : gouvernement et direction ne sont pas sur la même ligne

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Le gouvernement pousse désormais pour l'abandon du projet Transavia Europe, redoutant une déstabilisation durable de la compagnie.
Le PDG du groupe Air France KLM, Alexandre de Juniac, en conférence de presse, le 15 septembre à Paris. (Photo Joël Saget. AFP)
publié le 24 septembre 2014 à 11h53

Est-ce un simple couac de communication ou un divorce plus profond ? Entre le gouvernement et Alexandre de Juniac, le PDG du groupe KLM-Air France, on se comprend mal.

A 7 heures 40, ce mercredi matin, le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, annonçait que «le projet Transavia Europe est abandonné par la direction» d'Air France, ajoutant que «le projet n'est pas suspendu pour trois mois, il est retiré». Une assertion démentie aussitôt par l'entourage d'Alexandre de Juniac: «Ce projet est suspendu seulement pour permettre un dialogue plus large avec les personnels. L'état des négociations ne nous permet pas de dire que le projet est abandonné».

Manuel Valls, depuis Le Havre, est monté à son tour au créneau, intimant l'ordre à la direction d'Air France de «trouver une solution dans les heures qui viennent», quitte à abandonner la création de Transavia Europe. «Il faut le décider vite», afin que la grève s'arrête parce qu'elle met «Air France en danger», a déclaré le Premier ministre.

Après être resté la première semaine du conflit dans une situation d'observateur, laissant le patron de la compagnie gérer le conflit, le gouvernement tape du poing sur la table. Dans l'entourage de Vidalies, on module le durcissement du propos, mais on justifie l'intervention face au blocage «e