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Libération
reportage

La Confédération paysanne attaque Tafta

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Traité transatlantique. Le syndicat a occupé les locaux du groupe agroalimentaire américain Cargill.
publié le 24 septembre 2014 à 19h46

«Stop Tafta, Ceta. Hollande, Obama, Juncker : ne livrez pas les paysans et citoyens aux multinationales.» La bâche déployée mercredi matin sur la façade du siège social français du groupe agroalimentaire américain Cargill, à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), par les militants de la Confédération paysanne, marque un nouvel élan de la lutte contre les accords de libre-échange. Dans le viseur du syndicat agricole, qui a occupé les locaux du groupe pendant sept heures : le traité de libre-échange transatlantique (Tafta), en négociation entre l'Europe et les Etats-Unis et le Ceta, l'accord canado-européen qui devrait être signé jeudi.

Signe de leur détermination à lutter contre ces accords au «contenu destructeur», la centaine de syndicalistes a déposé de la paille et des sacs de couchage devant le bâtiment. «On est prêt à rester et à se battre pour justement ne pas finir sur la paille», explique l'un d'eux. «Pacifique, même si elle a perturbé le travail du personnel», selon Cargill, l'action s'est achevée vers 16 heures, après une rencontre avec la direction du groupe et la promesse de deux rendez-vous. L'un avec le directeur de cabinet du secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, vendredi. L'autre avec Matthias Fekl lui-même, début octobre.

«Cargill est d'abord un symbole, explique Laurent Pinatel, le porte-parole du syndicat. Il fait partie de ces grands groupes américains en train d'agir pour que les accords de libre-échange soien