Suppression de jours fériés, assouplissement du Smic et des 35 heures : le Medef a lancé officiellement mercredi son programme pour la création d'un million d'emplois qui, récemment révélé en partie dans la presse, avait fait crier à «la provocation» les syndicats.
Faisant un constat sombre de la situation de la France et estimant que «notre modèle économique et social, hérité de la Libération et basé sur le modèle des Trente Glorieuses, a vécu», le Medef expose dans un document d'une centaine de pages un grand nombre de propositions, chacune chiffrée en nombres d'emplois susceptibles d'être créés.
Symbolisé par un pin's jaune affichant en bleu «1 MILLION D'EMPLOIS» porté au revers de la veste par le président du Medef Pierre Gattaz depuis des mois, ce plan est exposé avec une semaine de retard après des fuites parues mi-septembre dans le journal les Echos. Trois des suggestions avaient déjà fait scandale parmi les syndicats et s'étaient attiré des critiques des deux autres organisations patronales représentatives, l'UPA pour les artisans et commerçants de proximité et la CGPME pour les petites et moyennes entreprises.
Face à la polémique suscitée par ces propositions, le patron du Medef, Pierre Gattaz, a assuré mercredi que l'organisation patronale «ne remettait pas en cause le Smic» et les 35 heures. Le président du Medef a toutefois de nouveau défendu «une rémunération plus faible que le Smic mais complétée par une aide tempor