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Analyse

Transavia Europe, monnaie d’échange

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Bien avant le projet paneuropéen, ce sont surtout des renégociations de contrats qui préoccupaient les pilotes d’Air France.
publié le 24 septembre 2014 à 22h36

Quand les syndicats de pilotes SNPL (syndicat majoritaire), SPAF et Alter appellent à la grève, le 28 août, c’est comme si Transavia Europe n’existait pas. Dans les motifs du conflit, pas une ligne sur la compagnie low-cost, devenue au fil des jours le point non négociable de l’affrontement.

Ce projet qui a mis le feu aux poudres, et dont le gouvernement a obtenu mercredi soir le retrait, est pourtant connu des pilotes depuis plusieurs mois, sans qu'ils ne s'en soient formalisés. Il est évoqué une première fois lors de l'assemblée générale d'Air France, le 20 mai 2013, sous la forme «d'une ambition paneuropéenne» pour Transavia, dont il n'existe que deux déclinaisons, une en France (14 appareils) et une aux Pays-Bas (30 appareils).

Une nouvelle mention du projet apparaît lors des résultats semestriels, le 25 juillet. Le dossier Transavia Europe est alors dans les limbes et vient en soutien du développement de Transavia France et Transavia Pays-Bas, avec «de nouvelles bases à créer dans d'autres pays européens».

Bûchettes. Jusque-là, les syndicats de pilotes n'ont toujours pas percuté. Ils sont mobilisés sur Transavia France, dont la montée en puissance doit être assortie d'une renégociation des conditions de travail des pilotes. «Nous voulons un pôle unique de pilotes et un contrat Air France, quelle que soit la compagnie du groupe [Air France, Transavia France, et Hop !, ndlr]», bétonne alors le SNPL sur