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Les pilotes poussent leur avantage

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Air France . Le SNPL maintient la pression pour une unification des conditions de travail.
publié le 25 septembre 2014 à 19h56

Le TGV devrait remplir sans peine encore ses rames ce week-end. Un aller-retour vers Marseille pour la fin de semaine (train 6 107 à l’aller et 6 128 au retour) se négociait jeudi à 316 euros en seconde classe, et sans garantie de place assise, le train étant en surréservation.

Jeudi midi, le SNPL informait, quelques heures avant d'entrer à nouveau en négociation, que son mouvement de grève était «maintenu». Selon des sources internes, Air France comptabilisait à mi-journée 44% de grévistes pour la journée de samedi, soit 6 points de moins que la veille, à la même heure. Et 180 pilotes auraient repris le travail (10% des grévistes).

Ce vendredi sera le douzième jour de régime sec pour les clients d’Air France, avec moins d’un vol assuré sur deux. Et même un vol seulement sur quatre à Toulouse.

Entamée mercredi soir, le face à face entre Frédéric Gagey, le PDG d'Air France, et les pilotes (SNPL et Spaf), n'avait pas permis d'aboutir à un accord. Mais il semblait sur les rails : «Enfin on a commencé à négocier, jugeait Guillaume Schmid, le porte-parole du SNPL. Et nous avons un certain nombre de points de convergence [avec la direction].» Le syndicat affichait aussi sa bonne volonté : «On doit pouvoir aboutir vite. La grève n'a que trop duré.»

Le retrait immédiat du projet Transavia Europe, acté mercredi soir par Air France, tire un trait sur l’implantation de bases hors de France. Elle éloigne le spectre d’emplois délocalisés. Mais cet abandon