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enquête

Tapie, «Reborn» to be alive

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«Libération» révèle que l’homme d’affaires a vendu son yacht à un acheteur sulfureux, pour solder ses dettes liées à «la Provence». Il a promis à la justice d’investir les bénéfices dans le quotidien marseillais.
Bernard Tapie, le 12 mars 2014, dans les locaux de «la Provence». (Photo Patrick Gherdoussi)
publié le 25 septembre 2014 à 19h46

Fini la flambe pour Bernard Tapie. Selon nos informations, l'homme d'affaires a vendu début juin son yacht, le Reborn («Renaître»), pour 44 millions d'euros. Ce luxueux navire de 76 mètres, avec piscine, spa, cinéma et jardin tropical, était l'un des trophées bling-bling au goût de revanche achetés par Tapie en 2009 grâce au pactole que l'Etat a dû lui verser dans le cadre de l'arbitrage Adidas (1). Outre le yacht, Tapie a aussi mis en vente son jet privé Bombardier Global Express (acheté 16 millions d'euros) afin de financer ses activités de patron de presse, c'est-à-dire la Provence et peut-être Nice-Matin (lire ci-contre). Une opération rocambolesque, puisque la vente du yacht a failli être bloquée à cause de la réputation sulfureuse de l'acheteur.

Villa Mandala. Tout a commencé en janvier. Tapie est pris à la gorge. Pour racheter 80% de la Provence, il a déboursé 31 millions d'euros, financés par deux emprunts auprès d'UBS Monaco pour un total de 38,5 millions d'euros. Le premier (26,5 millions), souscrit en décembre 2012 pour entrer au capital du groupe Hersant Média (GHM), est gagé sur sa villa Mandala de Saint-Tropez. Pour obtenir le second (12 millions) en janvier 2014 et finaliser le rachat du journal, il a dû hypothéquer son hôtel particulier parisien.

Le problème, c'est que Tapie doit rembourser ses crédits en mai puis en octobre. Et il n'a pas un sou. Dans la foulée de sa mise en exa