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Récit

Air France : une sortie de crise dans le brouillard

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Après 12 jours de conflit, le plan de sortie de crise proposé par la direction n'a pas convaincu le principal syndicat de pilotes, qui proposait vendredi soir la nomination d'un médiateur. Refus catégorique de Matignon.
Air France n'a pas connu de tel conflit depuis 1998. (Photo Stéphane de Sakutin. AFP)
publié le 26 septembre 2014 à 22h11
(mis à jour le 27 septembre 2014 à 1h00)

Vrai-faux rebondissement. Une sortie de grève après 12 jours de conflit social ? A 21 heures vendredi soir, le SNPL (principal syndicat de pilotes) d'Air France sort enfin du bois. Il répond au protocole de «sortie de grève» proposé par la direction du groupe. Par une pirouette : conditionner l'arrêt de la grève, entamée le 15 septembre, à la nomination d'un médiateur. «Les propositions faites par la direction d'Air France ne répondent pas aux préoccupations de la profession», estime le syndicat. Son porte-parole à la table des négociations, Guillaume Schmid, assure à Libération que «la grève n'est plus tenable». Avant d'assurer : «On ne signera la fin du conflit qu'avec un médiateur.»

Et le SNPL de laisser entendre que le gouvernement «a déjà dû réfléchir à des noms». Plus question, selon lui, de discuter avec Alexandre de Juniac, le patron du groupe Air-France KLM, «dont la première volonté est de briser le corps de pilotes en mettant en concurrence» les 103  de Transavia et les 3 800 d'Air France. Contacté par Libération à 21h30, Matignon fait pourtant savoir qu'il «n'y avait plus rien à négocier» et qu'en conséquence, le Premier ministre «ne proposera pas un